L'étude fait partie d'un vaste projet de recherche international examinant le rôle des facteurs de niveau macro (c'est-à-dire culturels et socio-économiques), de niveau méso (c'est-à-dire organisationnels) et de niveau micro (c'est-à-dire individuels) dans la dépendance au travail et les problèmes de santé connexes. L'enquête sera menée au cours de l'hiver 2022 dans plus de 50 pays à travers le monde, dont six continents. Il s'agit de l'étude la plus complète sur la dépendance au travail menée à ce jour. 

Les critères de participation sont : être majeur et employé à temps plein depuis au moins un an dans une organisation d'au moins 10 salariés. Immédiatement après avoir rempli le sondage, tous les participants obtiendront des commentaires détaillés sur leur fonctionnement psychosocial au travail, y compris les risques de dépendance au travail, de dépression liée au travail et d'épuisement professionnel, ainsi que les facteurs de risque organisationnels et individuels potentiels contribuant à leur fonctionnement au travail. Cela peut aider à identifier les forces et les faiblesses personnelles et organisationnelles et à améliorer les performances professionnelles et le bien-être dans et en dehors de l'environnement de travail. Les participants seront dirigés vers une page Web où des informations détaillées concernant l'interprétation de leurs résultats seront disponibles ainsi que des recommandations sur des solutions d'auto-assistance potentielles et professionnelles.

Les critères d'inclusion pour l'enquête sont basés sur nos objectifs de recherche. 

L'un de nos principaux objectifs est d'étudier les facteurs dits de niveau méso qui contribuent à la dépendance au travail. Ceux-ci sont liés à des variables organisationnelles telles que le climat et la culture organisationnels. Pour cette raison, nous incluons dans notre enquête les participants employés dans des organisations classées au moins comme moyennes entreprises, c'est-à-dire comptant 10 employés et plus. Afin de s'assurer que ces facteurs ont eu un effet sur les participants, nous incluons les participants qui ont travaillé au moins un an pour l'employeur actuel et qui travaillent à temps plein.

Nous étudions également les facteurs dits de niveau macro qui contribuent à la dépendance au travail. Celles-ci sont liées à des variables au niveau national. Pour cette raison, nous incluons dans cette enquête des participants qui sont citoyens d'un pays particulier et y vivent. De cette façon, nous voulons nous assurer que les facteurs associés aux variables au niveau des pays ont eu un effet sur les participants.

Impacts de l'étude

L'un des objectifs de notre recherche est de fournir des données sur la proportion des coûts énormes du stress chronique dans et en dehors des environnements de travail qui sont directement attribués à la dépendance au travail dans le monde. Plus important encore, nous voulons comprendre quels facteurs contribuent le plus à la dépendance au travail afin de développer les meilleures pratiques de prévention et de traitement. Les résultats de cette recherche peuvent fournir une base scientifique pour préparer des recommandations aux gouvernements concernant les conditions de travail et influencer les politiques et procédures des organisations concernant le climat de travail et les valeurs organisationnelles afin de minimiser le risque de développement de la dépendance au travail et/ou d'atténuer ses effets sur santé et bien-être.

De plus, ce projet apportera des prémisses essentielles à la validité de la conceptualisation de l'addiction au travail comme une véritable addiction comportementale. En tant que tel, il peut stimuler davantage d'études nécessaires à sa reconnaissance formelle en tant que trouble addictif dans les classifications officielles des maladies et des troubles, telles que la Classification internationale des maladies de l'Organisation mondiale de la santé. Une telle identification aura des conséquences profondes sur la perception sociale, institutionnelle et organisationnelle, la reconnaissance, la prévention et le traitement du surmenage compulsif. En tant que tel, il peut contribuer à une réduction significative de la souffrance humaine dans le monde et à une amélioration notable de la productivité des organisations, des institutions et de l'économie au niveau des pays.